Les Etats Généraux de la protection de l’enfance se sont déroulés aujourd’hui à Montreuil. Ce moment fort a permis aux acteurs de la protection de l’enfance – travailleurs sociaux, éducateurs, assistants familiaux, juges, médecins, … – de se rencontrer, d’échanger et de témoigner de leurs pratiques dans des environnements professionnels très différents.
C’est une première que notre groupe avait réclamé en amont du vote du schéma départemental de la protection de l’enfance : les professionnel.le.s, qui travaillent au quotidien auprès des enfants et de leurs familles, sont le mieux à même de faire entendre l’urgence des situations, des besoins et des moyens à mettre en œuvre pour la protection de l’enfance.
Jacques Toubon, Défenseur des Droits, le soulignait lors de son intervention ce matin : la Seine-Saint-Denis, a-t-il déclaré, est « extra-ordinaire à tous les sens du terme, toujours caractérisé par une politique innovante et volontariste, quelques soient ses difficultés, au service de l’intérêt supérieur de l’enfant. » Autrement dit, l’accès à tous les droits de l’enfant, au premier rang desquels la sécurité, l’éducation, la santé.
Le Département, dont c’est la compétence, y consacrera cette année 273 M€ et va créer des postes dans le domaine de la prévention. 8700 enfants (dont de nombreux mineurs isolés étrangers) sont accueillis et hébergés dans différents types d’établissements et dans des familles d’accueil.
Mais en ce domaine, l’Etat manque encore à ses devoirs de solidarité et la question des moyens déployés reste centrale. Le gouvernement a nommé un secrétaire d’Etat à la protection de l’enfance et de l’adolescence, chargé d’élaborer un « Pacte pour l’enfance ». Il faudra qu’il tende l’oreille du côté de la Seine-Saint-Denis.

