La nouvelle mosquée de Montfermeil, inaugurée officiellement ce vendredi 20 mai après avoir ouvert ses portes aux croyants au premier jour du ramadan en avril dernier, fait la part belle à la lumière et à la transparence, au sens propre comme au sens figuré. Une inauguration à laquelle j’étais conviée, au coté de très nombreux maires et élu.e.s, du Préfet et du sous-préfet et du consul d’Algérie, entre autres.
Un motif géométrique unique de moucharabieh gravé dans le verre, décliné sur tous les matériaux, rambardes, moquette… Une élégante mosquée de 5000 m2, accueillant salles de prière et salles d’étude que l’on doit à la talentueuse architecte Zakia Artabas et qui aura demandé beaucoup de détermination et d’énergie de la part de l’ASCEM, de son président, Hocine Bekkouche, de Farid Kachour, vice-président, et de la communauté musulmane de Montfermeil.
Un beau moment de fierté et d’émotion palpable, réjouissant, qui a reposé sur le travail des bénévoles et sur les dons patiemment rassemblés lors de soirées de gala.
Et un moment attendu de longue date : en 2015, je venais tout juste d’être élue au Conseil départemental quand j’ai assisté à la pose de la première pierre, avant de visiter le chantier de construction, impressionnant, 4 ans plus tard. Je ne peux oublier non plus ces longues années où, élue du territoire, j’ai apporté légitimement mon soutien à la communauté musulmane, en butte aux procédures judiciaires de la Ville de Montfermeil portées par le maire.
Car le respect de la laïcité et la loi de séparation des églises et de l’Etat de 1905 c’est la Liberté et l’Egalité de droit garantis par la République à tout citoyen de croire ou de ne pas croire et d’adopter la religion de son choix, d’en pratiquer les rituels. C’est encore la Fraternité et le respect des croyances – ou de la non croyance. Comme l’écrivait Victor Hugo : « L’Etat chez lui, l’Eglise chez elle ». Aujourd’hui, à Montfermeil, les musulmans, à l’égal des pratiquants d’autres religions, ont un lieu de culte digne et beau, la mosquée des Louanges. Je m’en réjouis et je les en félicite.
