Ma démission du conseil municipal de Montfermeil

Chères Montfermeilloises, chers Montfermeillois,

J’ai décidé de démissionner de mon mandat de conseillère municipale de Montfermeil.  Ce fut une fierté de vous représenter au conseil municipal.

Naturellement, je continue d’assumer le mandat de Conseillère départementale que vous m’avez confié, au service des habitant.e.s de notre ville et de notre canton, et de Vice-présidente déléguée au patrimoine culturel, à la mémoire, au tourisme et à l’éducation artistique et culturelle au service de notre Département. 

En 2020, j’ai eu l’honneur de conduire la liste de rassemblement citoyen de la gauche et de l’écologie Montfermeil Autrement. Ensemble nous avons construit un programme municipal basé sur le développement des services et équipements publics indispensables à notre ville et sur la mise en œuvre d’une politique sociale et culturelle plus humaine.

Ce combat n’a pas été inutile. 

Aujourd’hui, le maire a dû reprendre certaines de nos propositions parmi les plus importantes, alors qu’il s’y opposait depuis des années. Ainsi, il a enfin déposé auprès du Département des dossiers concernant la construction d’une piscine et d’un 3ème collège. Il a inscrit notre ville au Syndicat mixte géothermie de Chelles dans la perspective d’une utilisation éventuelle de cette source d’énergie dans notre ville.

Certes le combat pour une politique plus humaine reste toujours d’actualité. J’ai encore, depuis le début de l’année scolaire, dû intervenir auprès du Préfet de Seine-Saint-Denis pour que le maire respecte le droit à la scolarisation de tous les enfants. Une quinzaine d’enfants, que le maire refusait d’inscrire à l’école, ont pu ainsi commencer ou continuer leur scolarité.

L’inflation, notamment sur les produits alimentaires, et la hausse considérable du coût de l’énergie et de l’essence, qui engendrent de grandes difficultés financières pour de nombreuses familles montfermeilloises, devraient conduire le maire à revoir enfin les tarifs de la restauration scolaire et des centres de loisirs, qui, à Montfermeil, sont parmi les plus chers du Département. Tous les enfants de Montfermeil devraient pouvoir manger à la cantine et bénéficier des activités des centres de loisirs, quels que soient les revenus ou la situation de leurs parents. 

Le moment est venu de commencer à réfléchir pour élaborer un nouveau programme citoyen pour notre ville et pour construire une équipe renouvelée pour le porter lors des prochaines élections municipales qui auront lieu dans 3 ans. Et pour, une nouvelle fois, combattre la droite et l’extrême-droite rassemblées autour de Xavier Lemoine.

Pour ma part, je continuerai à apporter ma contribution à cette réflexion. Mais je laisse à d’autres le soin de l’animer et de construire une nouvelle équipe de la gauche et de l’écologie. Je pense notamment à mes amies Angélique Planet-Ledieu et Marie-Jeanne Lakhnati, ainsi qu’à mon ami Christian Brickx, qui va me remplacer au conseil municipal.

Je vous remercie de m’avoir délégué ces mandats électifs.  Je reste à vos côtés pour toute intervention que vous jugerez utile.

Il y a 80 ans… Femmes, résistantes, déportées.

Le 24 janvier 1943, 230 résistantes dont 222 détenues au fort de Romainville sont entassées dans des wagons à bestiaux par l’occupant nazi, à la gare de marchandises de Compiègne. Trois jour plus tard, elles franchissent le seuil du camp d’Auschwitz-Birkenau en chantant la Marseillaise. Chacune est tatouée d’un matricule compris entre les numéros 31625 et 31854 sur son avant-bras. C’est le « Convoi des 31000 ». Seules 49 d’entre elles reviendront des camps de la mort.

Parmi elles, Charlotte Delbo, Danielle Casanova, Marie-Claude Vaillant-Couturier, Marie Politzer, mais aussi des résistantes du territoire ouvrier qui allait devenir la Seine-Saint-Denis, telles Raymonde Salez, des Lilas, Gabrielle Ethis et Henriette Pizzoli, sa nièce, de Romainville, entre autres…  

Hier matin, devant le Fort des Lilas, j’ai commémoré avec émotion le souvenir de ces femmes magnifiques, engagées et simplement exceptionnelles, au côté de Lionel Benharous, maire des Lilas et François Dechy, maire de Romainville ; du 1er Vice-président du Conseil départemental, de très nombreux élu.e.s dont Christian Lagrange et Kevin Cohen, élus à la mémoire, et mes camarades Lisa Yahiaoui, Sofia Dauvergne, Brigitte Moranne ; Robert Clément, ancien Président du Conseil général ; Thomas Fontaine, historien et directeur du Musée de la Résistance Nationale, Mémoire Vive et les associations mémorielles,

Puis, en présence de sa fille Annick, de son fils et de ses petit-enfants, le boulevard a ensuite été nommé du nom de Madeleine Odru, déportée également dans le convoi des 31000. Institutrice avant guerre, à son retour, elle n’aura de cesse de témoigner et de transmettre son message profondément humaniste et solidaire auprès des jeunes générations.

Enfin, l’exposition « les 31000 – femmes, résistantes, déportées » était présentée à l’école Paul-Langevin. Cette remarquable exposition, premier acte de l’année mémorielle départementale consacrée à l’année 1943, a été conçue par Thomas Fontaine et réalisée avec Mémoire Vive et le service du patrimoine culturel départemental. Le vernissage aura le lieu le jour anniversaire du départ du convoi, mardi 24 janvier à 18h, en Mairie des Lilas. A suivre…

Fort de Vaujours : fin de l’enquête publique

Une dernière déclaration de Pierre Laporte et moi-même, comme membres de la Commission de Suivi de Site du Fort de Vaujours. Notre conclusion : insatisfaction et dans l’attente d’un dialogue constructif et sincère… Et maintenant, attendons le rapport et les conclusions officielles.

Ou l’on reparle du fort de Vaujours…

Placoplatre a déposé une demande d’autorisation environnementale, dernier préalable à l’exploitation du fort de Vaujours comme carrière à ciel ouvert pour en extraire 18 millions de tonnes de gypse. Le début des travaux interviendrait dès l’an prochain pour une durée de 30 ans, pour une première phase d’exploitation…

Le fort de Vaujours, une longue histoire, déjà, puisque nous réclamons de longue date transparence et information quant à l’exploitation d’une carrière de gypse sur ce site très particulier : un fort militaire appartenant à l’Etat, dépôt de munitions pendant la 2nde guerre mondiale, devenu emprise du Commissariat à l’Energie Atomique qui y a testé les détonateurs de la bombe atomique française pendant près de 40 ans… Racheté aux 2/3 par Placoplâtre en 2010 (30 ha), alors que le site était, et est, toujours classé Secret Défense. On peut donc contester le terme même de « friche industrielle », utilisé par Placoplâtre, impropre aux activités qui s’y sont déroulées. Un glissement sémantique opportun, que j’oppose aux principes de précaution que nous réclamons.

Une enquête publique est donc en cours qui concerne 8 villes de Seine-Saint-Denis* et 7 de Seine-et-Marne, dans la proximité du fort : car l’issue de cette enquête publique conditionnera les modalités dans lesquelles Placoplâtre, filiale de Saint-Gobain, pourrait être amené à exploiter le gypse du fort de Vaujours.

A l’heure de la nécessaire transition écologique, de nouvelles interrogations se font jour : quel bilan carbone, quand des dizaines de camions circuleront chaque jour ? Quid de la protection de l’environnement, de la faune et de la flore alors que la déforestation à court terme du site devrait voir disparaître des populations de chauve-souris et d’oiseaux nicheurs, privés de leur bassin de vie.

Des interrogations qui s’ajoutent à celles que nous posons depuis plusieurs années, toujours d’actualité (dissémination de poussières consécutifs aux tirs de mine ; écoulement d’eaux potentiellement polluées dans les nappes phréatiques ; nuisances permanentes et quotidiennes pour les riverains ; recyclage des terres ; protection des salariés de Placoplatre…

Vous pouvez prendre connaissance du dossier, des avis émis, et déposer votre contribution sur le registre numérique https://www.registre-numerique.fr/carriere-gypse-vaujours-guisy

La prochaine réunion publique se déroulera ce vendredi 16 décembre à 19 h à Courtry, 37 rue Charles Van Wingene, et je vous invite à y participer.

Extrait d’un document Placoplâtre présenté sur le registre numérique de l’enquête publique
  • Clichy-sous-Bois, Coubron, Livry-Gargan, Montfermeil, Sevran, Tremblay-en-France, Vaujours, Villepinte,