Ou l’on reparle du fort de Vaujours…

Placoplatre a déposé une demande d’autorisation environnementale, dernier préalable à l’exploitation du fort de Vaujours comme carrière à ciel ouvert pour en extraire 18 millions de tonnes de gypse. Le début des travaux interviendrait dès l’an prochain pour une durée de 30 ans, pour une première phase d’exploitation…

Le fort de Vaujours, une longue histoire, déjà, puisque nous réclamons de longue date transparence et information quant à l’exploitation d’une carrière de gypse sur ce site très particulier : un fort militaire appartenant à l’Etat, dépôt de munitions pendant la 2nde guerre mondiale, devenu emprise du Commissariat à l’Energie Atomique qui y a testé les détonateurs de la bombe atomique française pendant près de 40 ans… Racheté aux 2/3 par Placoplâtre en 2010 (30 ha), alors que le site était, et est, toujours classé Secret Défense. On peut donc contester le terme même de « friche industrielle », utilisé par Placoplâtre, impropre aux activités qui s’y sont déroulées. Un glissement sémantique opportun, que j’oppose aux principes de précaution que nous réclamons.

Une enquête publique est donc en cours qui concerne 8 villes de Seine-Saint-Denis* et 7 de Seine-et-Marne, dans la proximité du fort : car l’issue de cette enquête publique conditionnera les modalités dans lesquelles Placoplâtre, filiale de Saint-Gobain, pourrait être amené à exploiter le gypse du fort de Vaujours.

A l’heure de la nécessaire transition écologique, de nouvelles interrogations se font jour : quel bilan carbone, quand des dizaines de camions circuleront chaque jour ? Quid de la protection de l’environnement, de la faune et de la flore alors que la déforestation à court terme du site devrait voir disparaître des populations de chauve-souris et d’oiseaux nicheurs, privés de leur bassin de vie.

Des interrogations qui s’ajoutent à celles que nous posons depuis plusieurs années, toujours d’actualité (dissémination de poussières consécutifs aux tirs de mine ; écoulement d’eaux potentiellement polluées dans les nappes phréatiques ; nuisances permanentes et quotidiennes pour les riverains ; recyclage des terres ; protection des salariés de Placoplatre…

Vous pouvez prendre connaissance du dossier, des avis émis, et déposer votre contribution sur le registre numérique https://www.registre-numerique.fr/carriere-gypse-vaujours-guisy

La prochaine réunion publique se déroulera ce vendredi 16 décembre à 19 h à Courtry, 37 rue Charles Van Wingene, et je vous invite à y participer.

Extrait d’un document Placoplâtre présenté sur le registre numérique de l’enquête publique
  • Clichy-sous-Bois, Coubron, Livry-Gargan, Montfermeil, Sevran, Tremblay-en-France, Vaujours, Villepinte, 

COP 26 : les bons sentiments, ça suffit !

Image: Pixabay

La COP 26, sommet mondial sur le climat, s’est achevé ce vendredi 12 novembre. L’objectif d’une trajectoire limitée à 1,5°C de réchauffement climatique sera très difficile à maintenir et on parle déjà de 2 degrés…avec des conséquences humaines, économiques, sociales, politiques dévastatrices.

Les dix prochaines années seront cruciales, à condition de prendre les choses par le bon bout. Pendant qu’on laisse des patrons de multinationales gloser et se pavaner sans remettre en cause l’impact écologique de leur activité, le fonds de transition destiné aux pays en développement est diminué.

Il faut reprendre la main et agir pour une neutralité carbone au plus vite, favoriser les énergies les plus propres et sûres, mobiliser les fonds publics, loin des logiques de financiarisation et des égoïsmes nationaux, pour répondre aux défis sociaux qui nous attendent. Il s’agit d’inciter, sans punir les classes populaires ou ceux éloignés des centres de richesses, avec des politiques de transports collectifs de qualité et gratuits, revenir à une maîtrise publique de l’énergie, assurer un habitat digne à toutes et tous. Nous ne pourrons obtenir une transition écologique sans justice sociale.

On pourrait nous rétorquer : et vous, faites-vous ? Chaque petit pas compte, chaque geste individuel est louable mais nous devons avancer collectivement. Le Département essaie d’être pionnier en la matière. En voici quelques exemples : réduction de 30% des émissions de gaz à effet de serre de la collectivité pour 2030, plan Canopée avec 30 000 arbres plantés dans la décennie, élargissement du parc Georges Valbon de 13 hectares et extension du parc de la Fosse-Maussoin,, dispositif CHEQ pour la rénovation énergétique des logements, instauration d’un plan alimentaire territorial pour favoriser le bien-manger à partir de circuits courts, développement des voies cyclables, maintien d’un lycée agricole dans notre département.

Voilà autant de sujets que nous devons développer pour ne plus être soumis aux aléas des sommets d’hypocrisie et de communication.

La Forêt de Bondy, on l’aime !

Je me réjouis de la procédure ouverte pour le classement de la Forêt de Bondy en « forêt de protection » qui devrait lui offrir un niveau de protection maximale, et interdirait notamment toute nouvelle implantation d’infrastructure, dans un contexte de forte poussée d’urbanisation et de transformations profondes, avec, par exemple, l’arrivée de la gare du Grand Paris Express à Clichy-Montfermeil…

Ce classement est aujourd’hui indispensable : c’est le seul espace vert de proximité pour tous les habitants des Bosquets. Et on y vient parfois de loin pour profiter de ce bel espace apaisant, de ses étangs, s’y promener, faire du sport, pique-niquer…Classée Natura 2000, son intérêt écologique est très important.

Son classement en forêt de protection consoliderait également les efforts engagés depuis plusieurs années par le Conseil départemental, avec la mise en œuvre du « Chemin des parcs » qui vise à mettre en relation l’ensemble des grands espaces verts du Département par des voies piétonnes et cyclistes. Un premier tronçon a d’ailleurs été réalisé à travers le bois de la Couronne pour relier Livry-Gargan à la promenade de la Dhuis.

Dans la cadre de l’enquête publique, j’ai attiré l’attention de la commissaire-enquêtrice sur la question de l’exploitation du gypse considérée comme ressource stratégique. Je lui ai demandé de me tenir informée des demandes et projets actuels d’exploitation du gypse sur le périmètre de classement de la forêt de Bondy.

Car, un décret « gypse » paru en 2018 permet d’exploiter le gypse en dépit du classement en « forêt de protection ». Une « brèche géante » dans le statut de forêt de protection, selon la Fédération des parcs naturels régionaux.

Une inquiétude que je partage car le dossier d’enquête public souligne le caractère stratégique, d’intérêt national et européen des gisements de gypse sur le territoire, laissant envisager une exploitation : « il est primordial d’assurer la pérennité de l’accès à la ressource gypsiphère ». (Notice explicative de gestion, p.13)

L’exploitation du gypse est une question importante sur notre territoire : pour mémoire, les oppositions fortes au bois de Bernouille à Coubron, entre Placoplâtre et les associations de défense de l’environnement, les Coubronnais et les citoyens soucieux de la qualité de leur cadre de vie et de leur santé, il ya de nombreuses années. Aujourd’hui encore, le même différend oppose Placoplâtre et de nombreuses associations, des élu.e.s dont je suis, au sein de la Commission de Suivi de site du Fort de Vaujours. Cet ancien site militaire où le CEA a mené de nombreuses expérimentations sur l’arme nucléaire français est toujours protégé par le « Secret Défense ». Il a cependant été racheté par Placoplatre afin d’y ouvrir une carrière de gypse.

Aussi ai-je des inquiétudes concernant les projets potentiels de Placoplatre ou de tout autre exploitant dans le cadre de la forêt de Bondy, d’autant que les nuisances pour les riverains seraient très importantes. Profitons de cette magnifique forêt, prenons-en soin mais restons vigilants !

Le bus départemental de vaccination dans notre canton…

Le bus départemental de vaccination circule dans les villes pour faire reculer le virus, toujours très actif dans notre département. Il était ce matin à Vaujours et sera cet après-midi à Coubron, place du Pâtis.

Avec Pierre Laporte, vice-président aux solidarités, nous étions au côté des équipes du Département, des ambassadeurs bénévoles et de la directrice du CCAS de Vaujours pour informer les habitant.e.s et organiser des rendez-vous de vaccination. Plein succès pour cette opération de proximité : 48 Valjoviens se sont inscrits et recevront une première injection de Pfizer à Vaujours le 6 mai prochain, avant la seconde en juin.

Une procédure bien rodée et très efficace organisée avec les villes, qui permet de vacciner celles et ceux qui le souhaitent et de répondre aux interrogations que certains peuvent avoir, en complément du centre départemental de vaccination ouvert à Tremblay-en-France.

Mais la Ville de Montfermeil ne répond pas aux appels des services du Département pour que le bus passe à Montfermeil… Le choix personnel du maire qui appelle à la « désobéissance civile » et affirme son refus du vaccin pénalise ainsi les habitants de Montfermeil qui souhaitent se faire vacciner.

Lycée agricole : les élu-es régionaux de gauche interpellent le ministre

Les élu-es de gauche et écologistes au Conseil régional d’Île-de-France ont interpellé début février le ministre de l’Agriculture et de l’alimentation, Julien Denormandie, afin de rappeler la grande perte que constitue la fermeture du LPE-Fénelon, et le besoin de soutenir le projet d’ouverture de nouvel établissement porté par les équipes enseignantes.

Un projet que je soutiens activement au Conseil départemental, mais qui n’a malheureusement pour réponse que le silence de la part de la présidence actuelle du Conseil régional…