En séance du conseil départemental de novembre

Ce mois-ci, les orientations budgétaires 2023 de notre collectivité étaient au programme de notre séance, de même que le rapport et notre plan d’actions sur la situation en matière d’égalité femmes-hommes ; le rapport en matière de luttes contre les discriminations et le rapport social unique.

Si je me réjouis que ce budget autorise enfin des dépenses d’investissement conséquentes, notamment dans le domaine culturel et patrimonial, les difficultés socio-économiques s’aggravent et les besoins en matière de services publics de proximité n’ont jamais été aussi forts, face à la montée de l’inflation et à l’explosion des prix de l’énergie, le tout sur fond de guerre en Ukraine.

Je me suis jointe à Pascale Labbé pour réaffirmer la nécessité d’exemplarité de notre collectivité et alerter sur la refonte prévue des centres de PMI et de la planification familiale, dans ce contexte de crise hospitalière aggravée et de désertification médicale. La vigilance s’impose pour répondre aux besoins des populations en s’appuyant précisément sur nos agent.e.s, premiers experts en la matière. Pour retrouver mon intervention, c’est ici 👈

Enfin, nous avons présenté deux vœux : le premier, relatif au soutien à toutes les initiatives pour défendre les collectivités locales et les bailleurs sociaux face à la hausse des prix de l’énergie, dans la lignée de la proposition de loi déposée au Sénat par Fabien Gay. Le second concernait la constitutionnalisation du droit à l’IVG, sujet à de nombreuses attaques jusqu’au sein même de l’Union Européenne, en Pologne et en Hongrie.

Covid-19 : l’irresponsabilité persistante de Xavier Lemoine

Une fois de plus, Xavier Lemoine utilise réseaux sociaux et moyens municipaux pour sa campagne anti-vaccin.

Une fois de plus, il se prend pour une sommité scientifique et donne des leçons… dénoncées par la communauté médicale unanime : le Professeur Adnet, chef des urgences de l’hôpital Avicenne, parle de grand délire et dit que « cette incitation à la non vaccination met en danger la vie de ses administrés ». Il est désavoué publiquement par la communauté médicale de l’hôpital de Montfermeil que je salue pour son combat sans relâche contre la Covid 19, et qui « recommande sans équivoque la vaccination ». Si bien qu’on peut s’interroger sur sa légitimité comme président du conseil de surveillance de l’hôpital.

Dans son édito, le maire de Montfermeil nous explique « doctement » que le remède vaccinal est pire que la maladie ! Mais à Montfermeil, le taux d’incidence a été l’un des plus élevés de France avec 1000 cas pour 100 000 habitants et, à ce jour, le taux de vaccination de la population est anormalement faible : à peine 45 % quand la moyenne régionale est de près de 60 %. 

A la veille de la rentrée scolaire, il exerce une pression scandaleuse sur les parents en culpabilisant ceux qui veulent faire vacciner leurs enfants. C’est une honte ! Mais rien d’étonnant quand on sait qu’il a refusé le passage du bus départemental de vaccination à Montfermeil.

S’il y a beaucoup à dire sur la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement, il n’est pas question de remettre en cause la nécessité et l’utilité des vaccins qui, depuis Pasteur, ont fait la preuve de leur efficacité pour éradiquer les maladies contagieuses. C’est la meilleure arme individuelle et collective pour lutter contre la pandémie et retrouver enfin une vie normale.

Et s’il y a un combat à mener, ce n’est pas un combat anti-vaccin mais un combat anti-libéral. Car cette pandémie a révélé au grand jour les conséquences du libéralisme en matière de casse du système de santé publique et de recherche pour la production de vaccin dans notre pays. C’est cela qui est inacceptable. C’est pourquoi je suis pour la création d’un pôle national public du médicament et pour la levée des brevets afin que tous les pays aient accès au vaccin. Les vaccins doivent être un bien commun de l’humanité soustraits aux logiques de spéculation financière des grands groupes pharmaceutiques privés.

Le Conseil départemental prendra toute sa part à la prévention pour informer et travailler auprès de la communauté éducative des collèges. Pour maintenir les gestes barrière et prévenir la diffusion du virus avec une dotation à la rentrée de deux masques pour chaque élève ; la mise en place de capteurs CO² dans les collèges volontaires ; pour informer élèves et parents qui le souhaitent ; participer à la vaccination des 12-18 ans via le bus de vaccination.

Et je regrette le manque criant de médecins et d’infirmières scolaires dont ce devrait être une des tâches essentielles.

Rentrée scolaire : nouveau test raté pour le gouvernement

Ce matin, retour dans les collèges et les lycées… Avec un vif mécontentement des enseignants et des parents sur les choix de l’Éducation nationale, considérés comme « hors sol et manquant d’anticipation » par la FCPE 93, dans un communiqué publié à l’occasion de la rentrée en élémentaire la semaine dernière. Une nouvelle rentrée et une fois de plus, un grand moment de confusion, de stress et de frustration au détriment des élèves, de leurs parents et des équipes éducatives.

A Montfermeil, je soutiens la demande des parents d’élèves et enseignants du collège Picasso qui demandent la tenue d’un conseil d’administration extraordinaire cette semaine afin de faire évoluer les choix du Rectorat sur l’organisation des cours.

(crédit photo : Les Echos

Car dans les collèges, les modalités d' »organisation » de la rentrée post-confinement de ce 3 mai ont été connues des établissements en milieu de semaine dernière. Une organisation complexe à mettre en œuvre dans des délais improbables. Tandis que les 6e et 5e auront cours à temps plein en présentiel, les 4e et 3e seront eux en demi-jauge, c’est-à-dire en classe entière un jour sur deux. Comment les enseignants pourront-ils concilier à la fois un enseignement en présentiel et en distanciel ? Cette pseudo-mesure est-elle à même de limiter le brassage et par conséquent la propagation du virus ? Le gouvernement continue de gérer un manque de moyens patents à l’Éducation nationale.

De la même manière, je m’interroge sur les auto-tests pour les lycéens promis par le gouvernement dès la semaine prochaine : avec quels personnels et sous quel contrôle seront-ils réalisés, quand les établissements manquent cruellement de médecins scolaires et d’infirmières, que les équipes de vie scolaire ont déjà tant à faire ?

De la clarté et des mesures efficaces à la hauteur des besoins, c’est ce que revendiquent les équipes pédagogiques, les élèves et les parents – et le pays tout entier ! C’est pourquoi je soutiens les demandes des syndicats et des associations de parents d’élèves, à commencer par des créations de poste pérennes et la vaccination de tous les personnels volontaires qui travaillent dans les écoles, collèges et lycées ! Dans notre département, 80 % des enseignants ont moins de 55 ans.

Le bus départemental de vaccination dans notre canton…

Le bus départemental de vaccination circule dans les villes pour faire reculer le virus, toujours très actif dans notre département. Il était ce matin à Vaujours et sera cet après-midi à Coubron, place du Pâtis.

Avec Pierre Laporte, vice-président aux solidarités, nous étions au côté des équipes du Département, des ambassadeurs bénévoles et de la directrice du CCAS de Vaujours pour informer les habitant.e.s et organiser des rendez-vous de vaccination. Plein succès pour cette opération de proximité : 48 Valjoviens se sont inscrits et recevront une première injection de Pfizer à Vaujours le 6 mai prochain, avant la seconde en juin.

Une procédure bien rodée et très efficace organisée avec les villes, qui permet de vacciner celles et ceux qui le souhaitent et de répondre aux interrogations que certains peuvent avoir, en complément du centre départemental de vaccination ouvert à Tremblay-en-France.

Mais la Ville de Montfermeil ne répond pas aux appels des services du Département pour que le bus passe à Montfermeil… Le choix personnel du maire qui appelle à la « désobéissance civile » et affirme son refus du vaccin pénalise ainsi les habitants de Montfermeil qui souhaitent se faire vacciner.

« Désobéissance civile » : les propos irresponsables de Xavier Lemoine

Invité à s’exprimer sur LCI, Xavier Lemoine a prôné la « désobéissance civile » face aux restrictions sanitaires mises en place pour faire face à la pandémie de Covid-19. Qu’entend Xavier Lemoine par « désobéissance civile » ? Refuser de porter le masque, de respecter les gestes barrière et les consignes sanitaires ? « Désobéissance » qu’il met en pratique dans ses relations avec les Montfermeillois et le personnel communal depuis le début de la pandémie. Ce n’est pas un hasard si la mairie de notre ville a été un cluster contaminant largement les personnels et les élu.e.s de la majorité.

Depuis des mois, le maire de Montfermeil se répand en vidéos dans lesquelles il s’érige en donneur de leçons « pseudo scientifiques ». Mais son mandat de maire ne lui confère aucune autorité médicale.

Je comprends et partage la fatigue et l’exaspération des Françaises et des Français face à la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement. Mais inciter à abandonner les règles de prudence les plus élémentaires et jeter le doute sur la vaccination ne peuvent qu’aggraver la situation en provoquant davantage de contaminations, de drames et de souffrances, de surcharge de l’hôpital, et donc retarder le retour à une vie « normale ».

Cela est d’autant plus irresponsable de la part du maire de Montfermeil que notre hôpital est confronté à une situation intenable qui lui a valu la Une des médias et que notre ville présente un des taux d’incidence les plus élevés du département (1 000 contaminations pour 100 000 habitants), lui-même un des plus touchés de France.

Faut-il rappeler à l’indigné Xavier Lemoine, qu’il a été pendant de longues années président du conseil d’administration de l’hôpital Le Raincy-Montfermeil ? Que durant toutes ces années, et encore aujourd’hui comme président du Conseil de surveillance, il a scrupuleusement appliqué la politique d’austérité nationale de réduction de la dépense publique dans le domaine de la santé, de réduction du nombre de lits (plus de 100 lits supprimés à l’hôpital de Montfermeil entre 2012 et 2017). Faut-il lui rappeler sa responsabilité dans l’état catastrophique de notre hôpital, qui connaît un taux de vétusté de 90%, ce qui rend aujourd’hui sa destruction/reconstruction nécessaire. Nous aurions aimé le voir alors agir avec autant de combativité pour exiger les moyens financiers pour les investissements nécessaires.

La véritable désobéissance à mettre en œuvre pour sortir de la crise, c’est celle qui rompt avec les politiques qui ont mené notre système de santé dans le mur : désobéissance à la « réduction des coûts » en donnant des moyens dignes à l’hôpital public ; désobéissance à la loi du profit en levant les brevets sur les vaccins ; désobéissance à la « concurrence libre et non faussée » en menant une véritable politique industrielle du médicament et de la santé dans notre pays.