Aujourd’hui, des milliers de personnes se préparent à manifester dans toute la France face à la hausse du prix des carburants annoncée par le gouvernement, et confirmée par celui-ci avec sa morgue habituelle, malgré l’opposition d’une majorité de Français. Comme le dénonce Ian Brossat, candidat du Parti communiste français aux prochaines élections européennes, il s’agit d’un véritable « vol fiscal en bande organisée » : alors que le gouvernement multiplie les cadeaux fiscaux aux plus fortunés, il matraque les classes populaires et moyennes.
Comme l’a affirmé Fabien Gay, sénateur PCF de Seine-Saint-Denis, devant Bruno Le Maire : « Vous faites payer une fiscalité maquillée en vert aux familles populaires et aux classes moyennes. Or ce sont ces familles qui subissent déjà les salaires bloqués et la non-revalorisation du SMIC, et qui voient leurs pensions de retraite baisser avec la hausse de la CSG, tout ceci pour compenser vos cadeaux fiscaux aux plus riches, avec la baisse de l’impôt sur la fortune, et aux entreprises – le CICE, le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, aura ainsi coûté 99 milliards d’euros pour un effet quasi nul sur l’emploi. »
Le gouvernement prétend que ces hausses sont nécessaires afin de financer la lutte contre le réchauffement climatique. Mais si tel était réellement son objectif, pourquoi exempter de taxes les multinationales à l’origine de la majeure partie des gaz à effet de serre, telles que Total ? Pourquoi casser la SNCF, fermer des gares, pour mettre à la place les fameux « bus Macron » ?
En Seine-Saint-Denis, pourquoi se désengager de la livraison dans les délais des projets du Grand Paris Express et de prolongement de lignes de métro ?
Pour les habitants de Montfermeil et de Clichy, comme pour d’autres, ce sera la double peine : être privés d’alternatives à la voiture et payer plus de taxes !
La mobilisation des « gilets jaunes » provoque de nombreuses controverses, du fait notamment de tentatives de récupération par l’extrême-droite, qui cherchent à exploiter de façon démagogique et à détourner la légitime colère de la population. Face à ces discours qui ne désignent pas un instant les véritables causes de ces injustices et ne proposent aucune alternative, affirmons la nécessité d’un changement profond de modèle économique et environnemental !