22 avril, journée de la Terre : il est grand temps d’agir

La semaine dernière, c’était la journée de la Terre… L’occasion de revenir sur la récente publication du second rapport du GIEC. (1)

Ce rapport porte sur les impacts, l’adaptation et la vulnérabilité des sociétés humaines et des écosystèmes aux changements climatiques, en soulignant l’importance de la justice sociale dans la nécessité d’adaptation de nos systèmes aux changements climatiques.

Les effets néfastes du réchauffement climatique sur les écosystèmes ont déjà des conséquences irréversibles sur les systèmes naturel et humain : « les conséquences sont multiples, menaçant nos ressources en eau potable, la production alimentaire (agriculture, élevage et pêche), le bien-être physique et mental des populations (développement de maladies, malnutrition, déplacements de populations, etc.) ainsi que la résilience des villes, des bâtiments et des infrastructures ».

Le GIEC estime que 3,3 à 3,6 milliards de personnes vivent dans un contexte de forte vulnérabilité au changement climatique, soit quasiment la moitié de l’humanité. Entre 2010 et 2020, la mortalité humaine due aux inondations, aux sécheresses et aux tempêtes a été 15 fois plus élevée dans les régions très vulnérables que dans les régions très peu vulnérables.

Le rapport souligne également le danger des mesures à court terme pour faire face à ces phénomènes, qui ne permettent pas la construction de sociétés résilientes. Le besoin est à la mise en place de solutions globales pour lutter efficacement contre les inégalités sociales, qui sont un premier levier de lutte contre le dérèglement climatique. Cette adaptation urgente et nécessaire de nos sociétés ne peut se faire sans engagement fort des cadres institutionnels et politiques, et sans la mobilisation de ressources financières adéquates.

L’enjeu est inédit car si les effets du changement climatique sont irréversibles, il reste encore un levier d’action pour que notre planète reste habitable.

Nous ne pouvons que regretter que cette problématique majeure de notre siècle, qui nous concerne toutes et tous, ait tenu une place si minime dans la campagne présidentielle qui vient de s’achever, au profit d’une surreprésentation des thèses nauséabondes et stériles d’extrême droite.

(1) groupe indépendant d’experts.es intergouvernementaux sur l’évolution du climat, ayant vocation à fournir des évaluations détaillées de l’état des connaissances scientifiques, techniques et socio-économiques des changements climatiques afin d’aiguiller les politiques publiques des Etats.

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