Ce samedi 16 décembre, nous avons honoré la mémoire de Daniel Perdrigé, maire de Montfermeil de 1936 à 1939 et communiste, fusillé par les nazis au Mont-Valérien le 15 décembre 1941, à 36 ans. Une cérémonie organisée chaque année par la section du PCF depuis que la Ville ne commémore plus ce maire exemplaire qui fait honneur à notre histoire. Comme le rappelait Angélique Planet-Ledieu, conseillère municipale du Front de Gauche, « notre commune n’est pas épargnée par des renoncements qui s’apparentent à des trahisons« . Et de citer l’école maternelle Danièle-Casanova, débaptisée lors de sa reconstruction à l’automne dernier. Danièle Casanova, militante du parti communiste avant-guerre, entre dans la clandestinité et prend la direction des jeunesses communistes. Emprisonnée, internée au Fort de Romainville, celle qu’on appelait « l’indomptable » entre au camp d’Auschwitz en chantant La Marseillaise, à la tête de 230 femmes déportées avec elle, avant de mourir en 1943. « Les élus Front de gauche au conseil municipal avaient proposé de conserver son nom à l’école maternelle et de réserver à l’école primaire à venir celui de notre concitoyenne Christiane Coulon, dont nous ne contestons ni les mérites ni les qualités humaines. Ce fut refusé par le maire » traduisant « une volonté persistante de gommer de notre commune les traces d’histoire qui ne sont pas conforme à (son) idéologie (…) C’est bien pourquoi, ce 15 décembre 2017, nous avons tenu à réunir dans un même hommage Danielle Casanova et Daniel Perdrigé ».
A cette occasion, je tiens à saluer M. Poret, médecin et ancien conseiller municipal de Pierre Bernard, seul élu de droite de cette ville à avoir été présent à cet hommage chaque année, et qui va bientôt quitter Montfermeil.