Demain je marcherai, nous marcherons ensemble pour dire « Stop aux violences sexistes et sexuelles ». Une mobilisation urgente et nécessaire, alors que 137 femmes ont été assassinées par leur compagnon ou ex-compagnon depuis le début de l’année. Notre ville a récemment été bouleversée par la mort d’Aminata T., assassinée par son mari le 12 novembre dernier. Une marche blanche en sa mémoire est d’ailleurs organisée ce mardi 26 novembre à 13h30 devant le bâtiment J, résidence Château des Perriers – Vieux Chemin de l’Abîme avec le concours de l’Observatoire départemental des violences envers les femmes et SOS Femmes 93.
Un fléau qui touche toutes les régions et toutes les couches sociales : un féminicide tous les deux jours et 220 000 femmes victimes de violences conjugales chaque année.
Face cette urgence, des actions décidées et ambitieuses des pouvoirs publics sont indispensables. La Seine-Saint-Denis est à ce titre une collectivité innovante et fortement engagée depuis 2002 avec la création de l’Observatoire départemental des violences faites aux femmes, qui non seulement étudie mais agit et grâce notamment au travail exemplaire de ma collègue Pascale Labbé, conseillère départementale déléguée à l’égalité femmes-hommes et d’Ernestine Ronai, responsable de l’Observatoire.
L’implication des femmes de Seine-Saint-Denis est elle aussi exemplaire, formulant analyses et propositions, la première étant que « quand les femmes révèlent des violences, elles doivent être crues et mieux protégées. »
Mais c’est d’un effort national dont nous avons besoin. Comme l’affirme l’appel collectif à la marche de demain « Les demi-solutions ressassées depuis des décennies ne fonctionnent pas. Un Grenelle ne suffira pas. Le gouvernement doit passer à la vitesse supérieure et débloquer un milliard d’euros pour financer des politiques publiques qui touchent l’ensemble de la population. La société est prête à se mettre en mouvement contre les violences. Il manque aujourd’hui la volonté politique et les moyens. »
C’est pour cela que « le 23 novembre nous marcherons. Nous exprimerons notre force, notre colère et notre détermination. Nous sommes déjà des milliers. Et nous allons en finir avec les violences sexistes et sexuelles ».
RDV samedi à 14h à Paris, place de l’Opéra.