Face à la remontée des contaminations par le Covid-19, qui font craindre une éventuelle « seconde vague », la question de la disponibilité des masques se pose avec une acuité renouvelée. Ayant désormais (ou enfin) reconnu l’utilité de ceux-ci dans la lutte contre le virus, le gouvernement a récemment annoncé que 40 millions de masques lavables seraient envoyés à environ 7 millions de personnes « qui sont au niveau du seuil de pauvreté ».
Si cette mesure est bien entendu un progrès, elle reste insuffisante au vu des besoins : le coût de l’achat de masques pour une famille de quatre personnes est évalué à 200 € par mois. Une charge financière lourde pour une part croissante de la population, alors que la crise économique s’aggrave.
Comme le souligne Florent Guéguen, directeur de la Fédération des associations de solidarité, « on concentre l’aide sur les plus pauvres, mais on laisse sur le carreau des millions de ménages (…) il faut très clairement élargir le nombre de bénéficiaires pour intégrer les classes populaires et au moins une partie des classes moyennes ». Avant d’ajouter : « Il faut sortir de l’arbitraire et considérer que l’accès au masque est un droit. »
C’est pourquoi je soutiens la pétition lancée par le journal l’Humanité, qui demande la gratuité des masques. Indispensables en termes de santé publique et désormais rendus obligatoires dans les espaces publics, les masques ne peuvent être considérés comme des marchandises, mais au contraire comme un élément d’intérêt général !