Les associations en première ligne face à la crise sanitaire et sociale

A la veille de la Journée mondiale du refus de la misère, nous avons auditionné ce matin Philippe Portmann, secrétaire général du Secours populaire français 93 et Jean-Claude Eberhardt, responsable des Restos du cœur en Seine-Saint-Denis.

Cette audition se tenait dans le cadre de la mission d’information et d’évaluation de la crise sanitaire et de ses conséquences lancée par le Conseil départemental et animée par les Président.e.s de commission, afin d’identifier les différentes conséquences de la crise, notamment sur le plan social.

De gauche à droite : Anne-Sophie Carton (Service social départemental), Jean-Claude Eberhardt, Philippe Portmann, Pascal Beaudet, Dominique Dellac, Zaïnaba Said-Anzum (conseillers départementaux et président.e.s de commissions)

La crise sanitaire a conduit à l’aggravation de la crise sociale, qui touche désormais de nouvelles couches de la population, parmi lesquels les étudiants et les classes moyennes – celles et ceux qui s’en sortaient tout juste. 3 000 étudiants de Paris-8 et Paris-13 sont ainsi concernés. Un million de plus de pauvres en France d’ici la fin de l’année. Une crise inédite depuis la Libération selon Philippe Portmann, qui a vu une hausse de 74% du nombre de bénéficiaires de l’aide alimentaire fournie par le SPF 93. Une situation confirmée par Jean-Claude Eberhardt : les Restos du cœur ont distribué 850 repas par jour pendant le confinement, contre 350 avant celui-ci.

Les perspectives sont inquiétantes, avec des licenciements qui se multiplient dans les grands groupes comme dans les PME.

Face à l’ampleur des besoins, les récentes déclarations d’Emmanuel Macron et de son gouvernement sont particulièrement préoccupantes, notamment le refus d’augmenter les minimas sociaux ou d‘accéder au RSA pour les 18-25 ans, qui contribuerait à la relance de la consommation, alors que le chômage augmente et qu’aucune politique sérieuse n’est mise en œuvre pour préserver et créer des emplois. Le rétropédalage quant à la prime sur les APL est un autre exemple révélateur.

Les mesures d’aide prises en urgence par le Conseil départemental – plus de 30 M€ – ont été d’un précieux secours aux associations de solidarité, comme l’ont signalé nos deux invités.

Pour le SPF comme pour les Restos du cœur, le confinement a vu l’engagement de nombreuses et nombreux nouveaux bénévoles, désireux de mettre leur énergie au service des autres et de tous… Et notamment à Montfermeil !

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