Agents de service, équipes éducatives et parents d’élèves tirent la sonnette d’alarme sur les conditions d’hygiène et de sécurité dans les collèges depuis plusieurs mois : restrictions médicales, maladies professionnelles, pénibilité du travail, problèmes de santé chroniques… engendrent dans les faits un manque de personnel au quotidien. De plus en plus souvent, seules les tâches prioritaires sont effectuées au détriment de la qualité générale du cadre de travail de tous.
Aujourd’hui et demain, ces personnels techniques sont en grève. Ils étaient rassemblés ce matin devant l’Hôtel du département pour rappeler leurs conditions de travail, les difficultés qu’ils rencontrent dans l’exercice de leurs missions et en appeler au Département, leur employeur. Pierre Laporte et moi-même sommes allés leur apporter notre soutien. J’y ai retrouvé des agents du collège Jean-Jaurès de Montfermeil. Personnels et parents d’élèves connaissent mon engagement et l’attention que je porte à ce dossier.
Pour mémoire, à l’issue de la dernière séance du Conseil départemental, en février, notre groupe a écrit au Président et aux Vice-présidents respectivement en charge de l’Éducation et des Ressources humaines, pour qu’une concertation et des groupes de travail avec les organisations syndicales soient mis en place afin de remédier de manière durable à cette situation très dégradée.
Une première réunion de travail avec les Vice-présidents et avec l’administration départementale s’est déroulée jeudi dernier, le 16 mars. Nous partageons le constat des difficultés que connaissent ces agents et l’importance de leur présence effective, indispensable à la bonne marche des établissements. De notre point de vue, des points d’amélioration doivent encore être apportés. L’accent doit être mis sur les remplacements, la formation et les propositions de reclassement de ces agents qui ne voient plus de perspectives positives dans leurs carrières alors qu’ils sont en âge de travailler et en ont la volonté.
Ce qui ressort des échanges que nous avons eu avec ces professionnels ce matin, c’est la perte de sens dans le travail et l’impression de passer du qualitatif au quantitatif, avec des objectifs-cibles visant le rendement et qui ne sont pas adaptés à la diversité des situations de ces agents en souffrance et à la réalité de leur travail. Pour le bien de tous et un service public de qualité, sachons écouter les premiers intéressés.