Démonstration est faite de l’utilité et de l’efficacité de l’échelon départemental pour répondre aux besoins sociaux et faire preuve de solidarité, quand l’Etat fait la sourde oreille à notre exigence d’égalité. Le premier budget du Fonds de solidarité et d’investissement interdépartemental a été présenté hier par les présidents des sept départements franciliens. Une innovation institutionnelle au service des habitants.
Pour l’année 2019, 150 millions d’euros serviront ainsi à aider à financer des projets d’intérêt général dans les départements de petite et grande couronnes. La Seine-Saint-Denis, qui contribue à ce fond à hauteur de 13,5 M€, recevra plus de 39 M€ pour 19 projets.
Parmi ceux-ci, le sport, l’éducation et les transports seront à l’honneur. Ainsi du « Prisme » (Pôle de référence inclusif sportif métropolitain), équipement sportif entièrement accessible aux personnes handicapées, qui verra le jour à Bobigny d’ici 2023, ou de la « boucle cyclable » qui permettra de relier à vélo l’ensemble des sites des JOP 2024.
Au niveau des transports, le prolongement du T1 de Noisy-le-Sec à Val-de-Fontenay bénéficiera d’un financement, tout comme la construction du TZen 3, entre Pantin et les Pavillons-sous-Bois.
Quant à l’éducation, ce fonds contribuera à la construction ou reconstruction de deux collèges, à Aubervilliers et Pierrefitte.
Face au désengagement de l’État et à ses projets (pour l’instant suspendus) de suppression des départements de petite couronne, ce nouveau fonds – qui sera renouvelé chaque année – confirme que ces derniers sont un échelon irremplaçable pour répondre aux besoins des habitant-es, de par leur connaissance du terrain et leur capacité d’innovation.