Lors de sa dernière séance, jeudi 14 novembre, le Conseil départemental a tenu à exprimer la tristesse et l’indignation de toute la Seine-Saint-Denis, en observant une minute de silence en mémoire d’Aminata T., assassiné à Montfermeil par son mari le 12 novembre dernier. Le 133ème féminicide de l’année, qui nous peine, nous révolte et nous appelle à poursuivre nos efforts pour construire une société libérée des violences contre les femmes. Une marche blanche aura lieu à Montfermeil mardi 26 novembre.
Notre assemblée était amenée à se prononcer sur le rapport d’orientations budgétaires 2020. Une nouvelle fois, nous constatons le désengagement de l’Etat face à l’augmentation des besoins en Seine-Saint-Denis.
En effet, alors que nous allons engager 240 millions d’euros d’investissements pour les collèges, l’écologie, l’action sociale ou encore les mobilités douces, l’Etat poursuit sa politique délibérée de non-compensation des dépenses, conduisant à une asphyxie financière toujours plus grave du Département. Une situation qui va encore s’aggraver du fait de la suppression de ressources fiscales et de la réforme de l’assurance-chômage : en privant de leurs droits de nombreuses et nombreux habitant.e.s, l’Etat fera des « économies » inhumaines. Ces personnes relèveront dès lors du RSA, dont les dépenses sont assumées par les Départements.
Comme l’affirme notre communiqué publié à cette occasion, nous sommes devenus le synonyme de l’abandon de la solidarité nationale !
Pour la deuxième fois dans l’année, cet effet ciseau nous a obligés à adopter une décision budgétaire modificative afin de prendre en compte les dépenses additionnelles de solidarité à destination des mineurs en difficulté, des personnes handicapées et des personnes âgées.
Je suis intervenue au nom du groupe Communistes et citoyens afin de dénoncer le véritable chantage exercé par le gouvernement à l’égard de la Seine-Saint-Denis, du fait de notre refus de procéder au fichage biométrique des mineurs étrangers non-accompagnés. Un fichage dénoncé entre autres par l’Unicef-France, Médecins sans frontières ou la LDH.