Laissez-nous respirer !

La réouverture des parcs, nos « grands espaces » est une nécessité pour le bien-être de toutes et tous. C’est pourquoi j’ai cosigné une lettre à l’adresse du Premier ministre  au côté de 27 maires et 18 conseillères et conseillers départementaux  de Seine-Saint-Denis avec un message simple : « laissez-nous respirer » !

En cette veille de jour férié, se dégourdir les jambes et l’esprit dans un cadre de verdure, pique-niquer en famille, promener son chien, rêver ou lire au soleil… Un besoin impérieux dans notre département où le confinement a été particulièrement éprouvant, non seulement sur le plan sanitaire et économique, mais du fait des difficiles conditions de logement d’une part importante des habitants. Si bois et forêts ont été autorisés à ré-ouvrir, comme la forêt de Bondy, à Clichy-sous-Bois et à Coubron pour le plus grand bonheur de tous, les parcs départementaux – comme le parc de la Poudrerie ou celui de la Haute Ile, en bord de Marne, n’en ont pas reçu l’autorisation, à l’exception du parc Georges-Valbon à La Courneuve, à titre « expérimental. »

parc poudrerie

Une situation incompréhensible, alors même que des espaces bien plus risqués sont rouverts comme les transports en commun et que, autant l’espace disponible dans ces parcs que le sens des responsabilités des habitants et la vigilance des écogardes permettent de garantir les règles sanitaires.

Rouvert jeudi dernier « à titre expérimental », le parc de La Courneuve en apporte une démonstration éclatante. Alors, laissez-nous respirer !

Le lycée du paysage de Vaujours ne doit pas fermer !

Le lycée du paysage et de l’environnement Fénelon de Vaujours, qui forme chaque année 160 jeunes aux métiers de la nature et du vivant, est sérieusement menacé de fermeture dès la rentrée prochaine, comme le relaie Le Parisien.

J’ai donc sollicité une rencontre avec la direction du LPE, les autorités diocésaines et le ministère de l’Agriculture, afin de pouvoir échanger sur la situation et sur les moyens d’assurer la continuité de cet acteur rare et de qualité de l’enseignement en Seine-Saint-Denis et dans toute la région.

En effet, le Conseil départemental, convaincu de l’avenir de la filière et de la qualité de la formation dispensée au LPE Fénelon, a établi un partenariat fructueux et durable avec ses équipes pédagogiques. Chaque année, des stagiaires sont ainsi accueillis dans les parcs départementaux (parcs de la Poudrerie, de la Haute île, de La Courneuve, de la Fosse Maussoin et du Sausset) et les équipes des parcs participent à la formation des élèves, permettant d’offrir un débouché professionnel à certains d’entre eux.

Les métiers du paysage, de l’environnement et de l’agriculture urbaine sont en plein essor et requièrent de nouvelles compétences. La fin du LPE constituerait un événement particulièrement négatif, tant pour les élèves actuellement en formation, que pour l’offre éducative à destination des jeunes de Seine-Saint-Denis et de la région. Des élèves suivant actuellement un cursus pourraient ainsi voir celui-ci s’interrompre brutalement, sans solution de secours.

L’Île-de-France ne compte en effet que peu d’établissements formant à ces métiers, et donc peu de places. Le plus proche, à Montreuil, ne propose pas tous les parcours du LPE. Quant à celui de Versailles, il se situe presque à l’autre bout de la région.

La direction de l’établissement – lycée privé sous contrat avec le ministère de l’Agriculture – indique que la décision n’est pas encore actée mais elle mets en avant des difficultés financières et signale que la fermeture est une possibilité bien réelle.

Des enseignants ont également lancé une pétition de soutien au maintien du LPE, que vous pouvez signer à l’adresse suivante : https://www.change.org/p/pierre-marie-meyer-non-%C3%A0-la-fermeture-du-lyc%C3%A9e-du-paysage-fenelon-%C3%A0-vaujours

Lycée Fénelon

 

La Seine-Saint-Denis au Salon de l’agriculture

C’est une première ! La Seine-Saint-Denis est présente au Salon de l’agriculture  du 22 février au 1er mars. 57 ans après la fondation de ce salon, l’irruption séquano-dionysienne pourrait paraître incongrue à celles et ceux qui ne l’imaginent que comme un océan de béton. Dans les faits, elle renoue avec son passé maraîcher, comme en témoignent, par exemple, les collections du Musée des métiers de Montfermeil qui font la part belle aux outils de l’agriculture.

Aujourd’hui, en de nombreux points du département, les initiatives poussent pour (re)mettre l’agriculture, la production d’aliments au cœur du territoire, dans une logique de circuits courts, de bio et d’implication des habitants, afin de tisser une véritable écologie populaire.

Terres agricoles de Coubron, Vaujours et Tremblay, ferme urbaine à La Courneuve, bergerie à Bagnolet, cité maraîchère à Romainville, ouverture prochaine d’une nouvelle ferme dans le parc départemental du Sausset…les exemples existent et se multiplient.

Les projets et acteurs sont nombreux (associations, entreprises de l’ESS, cultivateurs…), mais la volonté et le soutien politiques demeurent indispensables aujourd’hui pour concrétiser les initiatives et assurer leur pérennité !

in ssd agriculture

Conseil de vie collégienne

J’étais invitée à me présenter ce matin au conseil de vie collégienne du collège Jean-Jaurès à Montfermeil. Les conseils de vie collégienne donnent la parole aux représentants des élèves, permettant d’impulser une dynamique et de nouveaux projets portés par les élèves eux-mêmes. Un joli moment de citoyenneté !

2020-02-04-20-32-09 Chaque mois, des élèves élus, de la 6ème à la 3ème, font le point  sur la vie au collège pendant une heure, accompagnés des CPE, du principal-adjoint et d’invités. Le « Quoi de neuf ? », tour d’horizon sur l’actualité du mois,  permet de revenir sur des questions que se posent les collégien.ne.s. Ce matin, le brevet blanc, l’état de certaines salles et des toilettes étaient au coeur des question-réponses. J’ai ensuite été interrogée sur mon rôle de conseillère départementale – notamment dans les collèges, bien sûr. J’ai invité le Conseil de vie collégienne à venir à Bobigny assister à l’une des séances du Conseil départemental où je me réjouis de les recevoir avant l’été. Et puis, un projet autour de la propreté, du tri et des déchets a été partagé avec les adultes, personnels ATTEE et OP, en charge de ces questions dans l’établissement, eux aussi invités pour l’occasion. Un projet qui prend forme et pourrait donner lieu à une journée dédiée à la propreté avec l’ensemble des élèves, les enseignants et tous les personnels de l’établissement. J’ai quelques idées pour les y aider… (A suivre).

 

EuropaCity part au compost

europacity

Je me réjouis de l’abandon définitif du projet EuropaCity annoncé jeudi dernier par Emmanuel Macron.  J’ai toujours condamné ce projet de centre commercial pharaonique du groupe Auchan associé au chinois Wanda – un projet  qui devait engloutir 80 hectares de terres agricoles dans le Triangle de Gonesse et dont nous aurions fait les frais, au sens figuré comme au sens propre, car l’argent public – le notre – sert aussi à financer des projets privés dont les dividendes passent évidemment dans les poches des actionnaires.

Cette décision est le fruit de la mobilisation déterminée de toutes celles et ceux qui, depuis des années, alertent l’opinion publique sur les conséquences qu’aurait eu ce véritable « Dubaï de l’Île-de-France », en termes environnementaux et sociaux. Environnementaux ,du fait de la disparition des derniers espaces agricoles si proches de Paris, de l’artificialisation des sols et de l’augmentation de la circulation automobile. Sociaux, car le méga centre commercial aurait conduit à la faillite de nombreux commerces et des centres commerciaux de proximité.

On soulignera l’éclair de lucidité du président de la République, pour qui il s’agit d’un « projet d’une autre époque, fondé sur une consommation de masse d’objets et de loisirs ». Une lucidité que nous aimerions plus fréquente, par exemple en ne démantelant pas la SNCF au profit du transport routier.

L’abandon du projet ne règle cependant pas l’avenir du Triangle de Gonesse. Dans l’immédiat, il s’agit de garantir la réalisation de la ligne 17, essentielle à l’amélioration de la vie quotidienne des habitants.

Il importe donc de rester vigilants afin d’aboutir à un nouveau projet qui respecte l’environnement, préserve les activités agricoles et permette le développement du territoire. Le projet Carma, porté par le Collectif pour le Triangle de Gonesse, est une proposition. L’implication des habitantes et habitants devra, quoiqu’il en soit, être au cœur de l’élaboration de l’alternative.