Un constat est partagé au sein de notre majorité : la loi de transformation de la fonction publique, imposée aux collectivités par le gouvernement est profondément injuste. En s’en prenant aux conditions de travail des agents.te.s du Département, elle attaque les services publics si nécessaires aux habitants.tes. du territoire.
Dégradation des conditions de travail, disparition de la spécificité de certains métiers dans un territoire déjà fortement précarisé, perte de congés, renforcement des problématiques d’attractivité et de recrutement dans des catégories d’emploi déjà en tension…
Devons-nous exiger des agents.es qu’ils-elles travaillent plus… pour gagner la même chose, alors que l’inflation s’envole ?
C’est pourquoi, deux des trois groupes de la majorité, le groupe Communiste, insoumis et citoyen auquel j’appartiens et le Pôle écologiste ont choisi de ne pas voter cette délibération, dans l’attente de réponses aux questions que nous posons depuis plusieurs mois :
- A plusieurs reprises, nous avons écrit au ministère de la fonction publique pour demander la reconnaissance de l’exceptionnalité de notre territoire, reconnue pour les agents.tes de la fonction publique d’Etat : sans réponse à ce jour ;
- Nous avons écrit au Préfet de la Seine-Saint-Denis pour demander la reconnaissance de la pénibilité psychique : sans réponse à ce jour ;
- Nous attendons la publication annoncée du nouveau décret sur les Autorisations Spéciales d’Absence ;
- Nous attendons la réponse du Conseil constitutionnel à la Question Prioritaire de Constitutionnalité déposée par plusieurs villes, car cette loi bafoue la libre administration des collectivités territoriales.
Dans ces conditions, nous avons considéré qu’il ne fallait pas délibérer sur ce sujet dans l’immédiat d’autant que la loi ne sera applicable qu’au 1er janvier 2023. Nous avons appelé à de multiples reprises un report du calendrier de vote à l’automne, refusé par la présidence. J’ai donc voté « contre ».
Cette délibération a donc été votée avec les voix de la droite, ce que je regrette.
Nous avons ensuite voté à l’unanimité le plan de revalorisation salariale initiée et financée par notre collectivité.
