A l’occasion de la Journée Nationale du Souvenir des Héros et Victimes de la Déportation, j’étais ce dimanche 30 avril à Montreuil pour inaugurer l’exposition consacrée au « Convoi des 31000 », installée sur les grilles de la place de la mairie, à côté de la plaque commémorative consacrée à Danielle Casanova.
J’ai rappelé l’engagement des femmes dans la lutte contre l’oppression nazie et pour leur épanouissement et leur égalité, une « condition nécessaire du développement du progrès social » disait cette héroïne de la Résistance communiste, qui faisait partie de ce convoi et ne revint pas de l’enfer. La reconnaissance du rôle des femmes doit prendre toute sa place dans l’histoire de la Résistance. A ce titre, le Département appuie et soutient la création à venir d’un Mémorial des Femmes Résistantes au Fort de Romainville, où quelque 3500 femmes résistantes ont été détenues – d’autant qu’il n’existe nulle part un tel projet.
Sabine Pesier, présidente des Amis du Musée de la Résistance Nationale de Seine-Saint-Denis, a ensuite présenté l’exposition, commande du Département dans le cadre de l’année mémorielle départementale consacrée à 1943, réalisée par Thomas Fontaine, directeur du MRN, avec l’appui de l’association Mémoire vive. Au coté de nombreuses associations mémorielles, de mon collègue Belaide Bedreddine, de Méline Le Gourrierec, conseillère municipale déléguée à la jeunesse, à la mémoire et aux anciens combattants, nous avons ensuite rendu hommage à la mémoire de ces femmes et de ces hommes.
Car si la mémoire est un devoir, c’est aussi une absolue nécessité, à l’heure où le racisme, l’antisémitisme, la haine, le fascisme, les guerres ont refait surface. A l’heure où la démocratie est trahie par les plus hautes autorités de l’Etat et où la crise économique rejette une part de plus en plus importante de la population dans les difficultés quotidiennes.
Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde : ces mots de Bertolt Brecht écrits en 1941, dans « La Résistible ascension d’Arturo Ui », sont toujours d’actualité. Reste le mot « résistible ». Nous devons, encore et toujours, résister



