En séance du Conseil départemental d’octobre

Si j’ai déjà évoqué le moment fort passé en ouverture de séance avec Tony Estanguet, Président du Comité des Jeux Olympiques, avec qui nous avons fait un point d’étape sur l’exigence d’un héritage durable et de construction de nouveaux équipements sportifs (ce sera notamment le cas avec la future piscine de Montfermeil), nous avons également abordé deux autres enjeux d’importance.

A l’occasion du vote des dotations de fonctionnement aux collèges (plus de 15 M€), nous avons évoqué par la voix de notre présidente de groupe Emilie Lecroq le besoin d’interpeller l’Education nationale. Plusieurs journées de mobilisation ont émaillé cette rentrée pour dénoncer le manque de moyens, singulièrement dans notre Département. Et plus récemment, la 4ème grève des AESH (accompagnant.e.s d’élèves en situation de handicap) du 19 octobre. 400 000 élèves en situation de handicap dans notre pays et 125 000 AESH, dont 93 % sont des femmes, avec un salaire moyen de 800 € par mois, qui réclament formation, revalorisation de leur salaire, entre autres. Cela ne serait que justice car sans leur présence dans les classes, il n’y a pas d’école inclusive !

Enfin, nous avons voté la création d’un Observatoire des discriminations et pour l’égalité, comme nous nous y étions engagés lors de la campagne électorale. Si notre territoire est discriminé en tant que tel comme le reconnaît lui-même l’État, nous savons que beaucoup de nos concitoyen-nes sont discriminé-es au quotidien, en fonction de leur couleur de peau, leur origine supposée ou réelle, leur orientation sexuelle, le handicap et, plus particulièrement, les jeunes issus des quartiers populaires. Le baromètre sur les discriminations réalisé pour le Département par Harris Interactive en 2019, indiquait que 60 % des habitant.e.s déclaraient avoir été victimes de discriminations dans les 5 années précédentes.  La création de cet Observatoire,  centré sur l’expertise des discriminations, l’action et les services aux habitant.e.s, appelle à mettre des moyens et de l’ambition dans ce projet pour construire des dispositifs contre ce fléau à l’image de ce que nous avons pu faire avec l’Observatoire contre les violences faites aux femmes, sous le pilotage de ma collègue Pascale Labbé, reconnu au plan européen et national.

Et l’on reparle de la piscine de Montfermeil

Tony Estanguet, Président du Comité d’Organisation des JOP 2024, était à nos côtés hier matin en séance du Conseil départemental. 

J’ai saisi cette occasion pour échanger avec lui sur l’implantation d’un des 4 bassins olympiques démontables après les épreuves sportives de 2024 à Montfermeil . Je lui ai rappelé mon engagement depuis 2016 et le 1er Plan piscine départemental, pour que ce projet voit le jour dans notre commune.  

Héritage durable en matière d’équipements et d’infrastructures, emploi , insertion, développement du sport… Les engagements en matière d’écologie, d’’inclusion et d’égalité femmes-hommes pour notre département et ses habitants ont été au cœur de nos échanges en séance, à l’occasion de l’actualisation du Plan de mobilisation pour des jeux inclusifs, solidaires et écologiques.

En séance du Conseil départemental

Hier, se tenait la première séance consécutive à la signature du protocole entre l’Etat et le Département sur la prise en charge d’une partie du coût du RSA.

Si le vote a été unanime au sein de l’assemblée, Emilie Lecroq a rappelé la démarche de notre groupe : cette avancée qui constitue la reconnaissance d’une injustice de la part de l’Etat appelle à approfondir la mobilisation. Nous exigeons une véritable solidarité nationale pour que l’Etat prenne en charge financièrement la totalité de cette allocation, mais aussi l’allocation personnelle d’autonomie et la prestation de compensation du handicap. C’est le sens de notre appel qui a déjà rassemblé plus de 150 élus.

Les recettes dégagées par cet accord avec l’Etat représentent une respiration financière pour notre collectivité de 52 M€ annuels dont la moitié ira aux politiques d’insertion pour favoriser l’inclusion et le retour à l’emploi pour des publics en difficulté sociale. Nous entendons utiliser ces fonds publics pour mener des politiques novatrices, fidèles à nos engagements et à nos valeurs : créer une mutuelle départementale ; redonner une aide financière aux transports pour les jeunes ; un chèque de sortie de troisième pour les collégien-ne-s ; revenir sur l’aide à l’investissement pour les communes ou la participation du Département aux crèches municipales ; procéder aux recrutement nécessaire dans les services départementaux qui sont sous tension… Bref, nous ne manquons pas d’idées.

En amont de cette séance, j’ai présenté en commission permanente un rapport sur le soutien départemental aux associations patrimoniales et mémorielles qui leur permet notamment de mener à bien un précieux travail de connaissance et de valorisation de l’histoire locale. Associations que vous retrouvez souvent à l’occasion de journées telles que les récentes Journées européennes du patrimoine.    

L’écologie à l’honneur pour la dernière séance du Conseil départemental

Ce matin se tenait la dernière séance du Conseil départemental de l’actuelle mandature, débutée en 2015. Un cycle qui se conclut, avant le renouvellement démocratique lors des élections départementales des 20 et 27 juin prochains.

Une mandature qui se conclut dans des circonstances que nul n’aurait pu imaginer il y a six ans mais qui a permis de voir l’utilité de notre Conseil départemental en matière de solidarité.

En ouverture de séance, nous avons observé une minute de silence en hommage à Stéphanie Monfermé et Eric X, deux agents de police tragiquement assassinés à Rambouillet et Avignon et dont la mort endeuille l’ensemble de notre communauté républicaine.

Nous avons adopté deux beaux projets d’écologie urbaine, présentés par mon collègue Belaide Bedreddine.

L’adoption de la « Charte de l’arbre », nouvelle étape de l’ambitieux Plan Canopée voté en juin dernier vise à verdir la Seine-Saint-Denis par la plantation de 30 000 arbres et la diversification des essences. En lien avec l’ensemble des acteurs du territoire, il s’agira d’œuvrer à la protection des arbres existants, au développement des surfaces végétalisées – notamment de forêt urbaines – et à la mobilisation de la population.

Comme l’a souligné Belaide, « on protège bien ce que l’on connaît bien ». Les actions pédagogiques seront donc multipliées à destination des habitant-es et en particulier des collégiennes et collégiens.

Le deuxième projet est l’adoption d’une convention de collaboration autour du projet Lil’O à l’Île-Saint-Denis. Un projet de reconquête de la biodiversité en milieu urbain, sur une ancienne friche industrielle de 3,6 ha acquise par le Conseil départemental dans le but d’étendre le parc départemental. En lien avec l’association Halage, il s’agit de dépolluer et renaturaliser écologiquement les sols tout en favorisant l’insertion professionnelle par la production de fleurs et de compost naturel issu des déchets des restaurants et cantines scolaires.

Le parc de l’Ile-Saint-Denis

Un nouveau Plan de rebond face une crise qui dure

Il y a un an déjà, la pandémie nous prenait au dépourvu, conjuguant rapidement crise sanitaire et crise sociale. En juillet dernier, le Conseil départemental adoptait le Plan de rebond pour l’avenir de la Seine-Saint-Denis : 55 millions d’euros pour faire face aux conséquences immédiates de la crise sanitaire et sociale, en soutenant les habitant-es, les acteurs associatifs, sportifs, culturels, économiques en difficultés.

Alors que la crise dure, que la vaccination tarde à se déployer et que la pauvreté et la précarité s’aggravent, il était indispensable de prolonger cet effort.

C’est le sens du Plan de rebond n°2 que nous avons adopté lors de la séance du 4 mars. Doté de 13 millions d’euros, ce plan comporte deux grands volets :

Avec ma collègue Pascale Labbé lors de la séance du 4 mars
  1. Un fonds d’urgence sociale et d’adaptation à la crise

Un soutien financer renforcé sera fourni aux associations de solidarité qui ont connu une hausse de leur activité du fait de la hausse du nombre de personnes en difficultés. Les particuliers seront également aidés, notamment par l’extension de l’aide au paiement des loyers.

Particulièrement touchés, les jeunes sont pris en compte de façon renforcée : 300 contrats d’apprentissage seront ainsi pourvus pour aider à la formation et l’insertion professionnelle. 200 CDD de trois mois seront proposés au cours des prochains mois, dont la moitié en lien avec le Bel été solidaire.

L’abondement du Fonds d’aide à la jeunesse (+1 M€), le soutien aux vacances apprenantes et à l’aide psychologique pour les étudiants complètent cet axe.

Des aides à l’équipement informatique seront déployées en direction des artisans et commerçant, ménages, associations, ainsi que des acteurs de la protection de l’enfance, pour réduire la fracture numérique et aider au maintien de l’activité.

Enfin, 1 M€ sera dédié au soutien aux acteurs qui ont vu leurs ressources gravement diminuer du fait des mesures sanitaires, et notamment les lieux culturels.

2. Un appel à agir IN Seine-Saint-Denis renforcé

Bien connu des acteurs du département, l’appel à agir IN Seine-Saint-Denis est cette année renforcé de 4 M€ supplémentaire et ouvert à de nouvelles thématiques. Prévention santé, accompagnement social, accompagnement des personnes âgées et en situation de handicap, droits des femmes, retour à l’activité sont les thématiques intégrées au grand objectif de « Dépasser la crise ».

Pour connaître les détails de ce Plan et savoir comment y postuler, rendez-vous sur le site du Conseil départemental.

C’est ainsi que nous entendons jouer pleinement notre rôle de chef de file de l’action sociale et de collectivité de proximité, au service de toutes et tous les Séquano-Dionysiens. Mais face à l’ampleur de la crise, rien ne pourra remplacer une action nationale forte.