Il nous faut un 3e collège à Montfermeil

A l’occasion d’un conseil municipal extraordinaire tenu ce lundi 29 novembre, la délibération évoquait la forte augmentation de la population montfermeilloise. J’ai donc rappelé la nécessité de prévoir la construction d’un 3e collège sur notre ville pour répondre à ces évolutions démographiques. Voici mon intervention:

Monsieur le maire,

Dans la présentation de cette délibération, vous rappelez que 490 logements collectifs ont été autorisés ces 3 dernières années et vous annoncez « une étude pour accompagner les futures mutations foncières du centre-ville élargi » inscrites au PLH et au PLU, dont nous aimerions que vous nous rappeliez les objectifs de constructions pour les années à venir.

Ainsi, vous convenez que votre politique immobilière à de fortes implications sur l’évolution démographique de notre vile. Je vous cite : « La Ville de Montfermeil va atteindre des seuils de population qui nécessiteront notamment la restructuration, l’extension et la création d’équipements publics comme les groupes scolaires ». Et, je vous cite toujours : « les disponibilités dans les groupes scolaires doivent être renforcées et développées pour répondre aux besoins futurs induits par ces construction de logements à venir prochainement ».

C’est un constat d’évidence et il est normal que la Ville se préoccupe par anticipation de cette évolution prévisible de la population scolaire en maternelle et en primaire.

Mais, Monsieur le maire, il est tout aussi évident que ces évolutions affecteront également les collèges. Comment comprendre alors votre refus de prendre en considération la proposition du Département de construire un 3ème collège à Montfermeil.

Vous le savez, comme conseillère départementale, je suis très attentivement cette question et j’ai l’assurance du président du conseil départemental que le Département est prêt à financer cette construction à hauteur de 23 millions d’euros, dès lors que la ville donne le terrain, ce qui est l’usage partout.

La construction d’un collège sur le secteur Montfermeil/Coubron est la seule solution pour répondre aux besoins de la carte scolaire sur l’ensemble de notre canton sans devoir infliger de longs déplacements à de nombreux collégiens.

Elle est aussi la seule solution pour Montfermeil, car nos deux collèges sont déjà au seuil de la saturation et ils ne pourront répondre à l’afflux de population que vous prévoyez. Cette construction est donc indispensable si on ne veut pas que les 2 collèges de Montfermeil ne deviennent demain des collèges accueillant plus de 800 élèves. Ce que, je sais, vous ne voulez pas plus que moi.

Aussi, Monsieur le maire, je vous demande à nouveau d’étudier avec le Département l’implantation d’un 3ème collège à Montfermeil.

En séance du Conseil départemental ce mois-ci

Rapport d’orientation budgétaire, mise en place de notre projet d’insertion et plan éducatif départemental étaient à l’ordre du jour.

Le Rapport d’orientation budgétaire a porté sur nos projets pour répondre aux défis économiques, sociaux et environnementaux auxquels nous devons faire face. En dépit de la recentralisation du financement du RSA par l’État, la contrainte financière liée à l’austérité et les incertitudes économiques de la crise actuelle restent des réalités pesantes.

A cette occasion, notre groupe a rappelé deux priorités que nous voulons mettre à l’ordre du jour : en matière d’éducation, avec la mise à disposition d’un ordinateur pour chaque collégien entrant en 6ème et un accès internet pour leurs familles ; concernant la santé, l’instaurant d’une mutuelle départementale pour favoriser l’accès aux soins et là leur remboursement.

Le protocole signé avec l’État sur le RSA nous conduit à mettre en œuvre un projet d’insertion renforcé : doublement du nombre des chargé.e.s d’insertion et des actions pour accompagner plus  et mieux les personnes éloignées de l’emploi. Nous avons rappelé la nécessité de coordonner cet accompagnement en valorisant le travail social (information, alphabétisation), tant dévalorisé ces dernières années, qui est bien souvent la porte d’entrée pour les bénéficiaires du RSA.

Enfin, en charge de l’éducation artistique et culturelle, et notamment dans les collèges, je suis intervenue pour saluer la grande qualité et les ambitions du Plan éducatif départemental. J’ai également rappelé les désengagements de l’Education nationale, bien loin des annonces d’égalité proclamées. Retrouvez mon intervention complète ici.

Un vœu a été voté par l’assemblée départementale à l’unanimité pour que le gouvernement revoit son projet de réduction des hôpitaux dans notre Département et qu’il renforce au contraire l’offre de soins.

En séance du Conseil départemental d’octobre

Si j’ai déjà évoqué le moment fort passé en ouverture de séance avec Tony Estanguet, Président du Comité des Jeux Olympiques, avec qui nous avons fait un point d’étape sur l’exigence d’un héritage durable et de construction de nouveaux équipements sportifs (ce sera notamment le cas avec la future piscine de Montfermeil), nous avons également abordé deux autres enjeux d’importance.

A l’occasion du vote des dotations de fonctionnement aux collèges (plus de 15 M€), nous avons évoqué par la voix de notre présidente de groupe Emilie Lecroq le besoin d’interpeller l’Education nationale. Plusieurs journées de mobilisation ont émaillé cette rentrée pour dénoncer le manque de moyens, singulièrement dans notre Département. Et plus récemment, la 4ème grève des AESH (accompagnant.e.s d’élèves en situation de handicap) du 19 octobre. 400 000 élèves en situation de handicap dans notre pays et 125 000 AESH, dont 93 % sont des femmes, avec un salaire moyen de 800 € par mois, qui réclament formation, revalorisation de leur salaire, entre autres. Cela ne serait que justice car sans leur présence dans les classes, il n’y a pas d’école inclusive !

Enfin, nous avons voté la création d’un Observatoire des discriminations et pour l’égalité, comme nous nous y étions engagés lors de la campagne électorale. Si notre territoire est discriminé en tant que tel comme le reconnaît lui-même l’État, nous savons que beaucoup de nos concitoyen-nes sont discriminé-es au quotidien, en fonction de leur couleur de peau, leur origine supposée ou réelle, leur orientation sexuelle, le handicap et, plus particulièrement, les jeunes issus des quartiers populaires. Le baromètre sur les discriminations réalisé pour le Département par Harris Interactive en 2019, indiquait que 60 % des habitant.e.s déclaraient avoir été victimes de discriminations dans les 5 années précédentes.  La création de cet Observatoire,  centré sur l’expertise des discriminations, l’action et les services aux habitant.e.s, appelle à mettre des moyens et de l’ambition dans ce projet pour construire des dispositifs contre ce fléau à l’image de ce que nous avons pu faire avec l’Observatoire contre les violences faites aux femmes, sous le pilotage de ma collègue Pascale Labbé, reconnu au plan européen et national.

Au côté du monde enseignant

A l’occasion de la rencontre avec les principaux des collèges du département, j’ai présenté les parcours Culture et Art au Collège, programme d’une grande diversité déployé avec de nombreux partenaires.

L’éducation artistique et culturelle est un formidable levier pour favoriser la réussite éducative et promouvoir l’égalité des chances, en suscitant la curiosité et l’envie de découvrir, en valorisant l’ouverture au monde et l’acquisition de connaissances, en développant l’esprit critique.

Ces parcours d’une quarantaine d’heures au contact d’artistes, de chercheurs, de scientifiques, nourrissent le quotidien de notre jeunesse, lui offre des perspectives, à mille lieux des caricatures et discriminations que subit notre département dans les médias.

Après un échange général sur cette rentrée, les personnels de direction étaient conviés à une rencontre avec les élu.e.s de leur canton et la Direction de l’éducation et de la jeunesse du Département.

Ce rendez-vous a été l’occasion d’évoquer les problèmes rencontrés avec les responsables des collèges de notre canton. Je leur ai fait part de ma volonté et ma disponibilité pour obtenir un 3e collège à Montfermeil ou à Coubron alors que les effectifs augmentent dans chacune des quatre villes concernées :  il faut anticiper dès à présent les besoins de demain.

Rentrée scolaire : nouveau test raté pour le gouvernement

Ce matin, retour dans les collèges et les lycées… Avec un vif mécontentement des enseignants et des parents sur les choix de l’Éducation nationale, considérés comme « hors sol et manquant d’anticipation » par la FCPE 93, dans un communiqué publié à l’occasion de la rentrée en élémentaire la semaine dernière. Une nouvelle rentrée et une fois de plus, un grand moment de confusion, de stress et de frustration au détriment des élèves, de leurs parents et des équipes éducatives.

A Montfermeil, je soutiens la demande des parents d’élèves et enseignants du collège Picasso qui demandent la tenue d’un conseil d’administration extraordinaire cette semaine afin de faire évoluer les choix du Rectorat sur l’organisation des cours.

(crédit photo : Les Echos

Car dans les collèges, les modalités d' »organisation » de la rentrée post-confinement de ce 3 mai ont été connues des établissements en milieu de semaine dernière. Une organisation complexe à mettre en œuvre dans des délais improbables. Tandis que les 6e et 5e auront cours à temps plein en présentiel, les 4e et 3e seront eux en demi-jauge, c’est-à-dire en classe entière un jour sur deux. Comment les enseignants pourront-ils concilier à la fois un enseignement en présentiel et en distanciel ? Cette pseudo-mesure est-elle à même de limiter le brassage et par conséquent la propagation du virus ? Le gouvernement continue de gérer un manque de moyens patents à l’Éducation nationale.

De la même manière, je m’interroge sur les auto-tests pour les lycéens promis par le gouvernement dès la semaine prochaine : avec quels personnels et sous quel contrôle seront-ils réalisés, quand les établissements manquent cruellement de médecins scolaires et d’infirmières, que les équipes de vie scolaire ont déjà tant à faire ?

De la clarté et des mesures efficaces à la hauteur des besoins, c’est ce que revendiquent les équipes pédagogiques, les élèves et les parents – et le pays tout entier ! C’est pourquoi je soutiens les demandes des syndicats et des associations de parents d’élèves, à commencer par des créations de poste pérennes et la vaccination de tous les personnels volontaires qui travaillent dans les écoles, collèges et lycées ! Dans notre département, 80 % des enseignants ont moins de 55 ans.