Vite, un plan d’urgence pour l’Education nationale !

La pénurie récurrente d’enseignants.es conduit à une rentrée scolaire sous haute tension. Notre académie est surexposée à ces difficultés, de l’aveu même du Ministre de l’éducation, en déplacement à Créteil il y a quelques jours. De son côté, la FCPE estime que dans notre département, les élèves perdent en moyenne un an de scolarité à cause des non-remplacements d’enseignants. En Ile-de-France, il manquera au moins1600 professeurs des écoles demain matin.

Les organisations syndicales du monde enseignant tirent la sonnette d’alarme depuis bien longtemps et, en juin, la publication des résultats du concours externe montrait que seul un nouveau poste de professeur sur trois serait pourvu.

Pour faire face à cette situation de crise, l’Education nationale recourt au recrutement de contractuels.les, avec une ampleur sans précédent. Seules conditions pour se présenter aux entretiens : l’obtention d’une licence (même sans lien avec l’enseignement), et un casier judiciaire vierge.

Une formation accélérée de quatre jour orchestrée par l’académie a été dispensée à ces nouvelles recrues la semaine dernière, pour une rentrée le 1er ou le 2 septembre …

On ne s’improvise pas professeur en quatre jours ! Et quel mépris pour le beau métier d’enseignant, quel mépris pour les jeunes et leurs familles. Il ne suffit vraiment pas de mettre un adulte face à des élèves ! Cela s’appelle du gardiennage et cela conduira à l’épuisement, voire à la démission de ces contractuels.les insuffisamment formé.e.s.

Les politiques gouvernementales successives et notamment les réformes Blanquer ont conduit au saccage de l’enseignement public au fil des ans. Une politique désastreuse qui contribue à creuser les inégalités sociales quand l’Education nationale devrait au contraire donner aux enfants des territoires populaires les moyens de construire leur avenir et de s’épanouir, indépendamment des revenus de leur milieu familial.

Dans la ligne de mire du gouvernement, une école à plusieurs vitesses et un service public de l’Education nationale réduit au strict minimum, pour celles et ceux qui n’ont pas les moyens. Il est vrai que l’éducation, comme la santé, est un marché qui qui peut rapporter gros… au privé !

Alors oui, un plan d’urgence pour l’Education nationale est indispensable : revalorisation financière des carrières ; qualification et recrutement ; programmes ; accès à l’université, sont quelques-unes des clés d’un service public digne de ce nom, d’une école capable d’accueillir et de faire progresser  tous les jeunes, ensemble, de leur transmettre une culture commune  de haut niveau, pour leur donner   les moyens de maîtriser les nombreux défis auxquels ils seront  confrontés dans leur vie d’adulte. 

Rentrée scolaire : le Département fournit des masques gratuits aux collégiens

Le port du masque fera partie des fournitures scolaires indispensables pour tous les élèves de plus de 11 ans à partir de la rentrée, mardi 1er septembre.

C’est un coût supplémentaire important pour les familles que le gouvernement refuse de prendre en compte alors que les masques sont rendus obligatoires dans les espaces publics. Un coût estimé à 200 € par mois pour une famille de 4 personnes.

Face à ce nouveau désengagement de l’Etat, le Conseil départemental va fournir 4 masques lavables aux 88 000 élèves des établissements publics et privés de la Seine-Saint-Denis. Ceux-ci devraient être acheminés lundi prochain dans les établissements pour qu’ils puissent être remis aux collégiens dès la rentrée. C’est une aide significative puisque le coût est estimé à 500 000 euros pour la collectivité qui en avait déjà distribué lors de la réouverture des collèges en juin dernier. Mais si le port du masque est une mesure de santé publique, il serait juste que son accès soit gratuit, à fortiori pour des familles qui doivent déjà faire face à de fortes dépenses lors de la rentrée. 

J’ai signé la pétition du journal L’Humanité pour réclamer la gratuité des masques, je me félicite donc de cette décision de notre collectivité en faveur des collégiens. La gratuité des masques est une mesure de santé publique et pas une dépense de rentrée scolaire.

En mai dernier, j’ai réceptionné avec Stéphane Troussel les masques gratuits pour les collégiens et ceux commandés par la Ville de Montfermeil au Conseil départemental.